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HISTORIQUE BALLON SONDE

Les ballons-sondes: des ballons utilisés pour atteindre de très hautes altitudes, 

sans personne à bord.

L'objectif est essentiellement l'étude de l'atmosphère, les capteurs embarqués permettent de connaître les variations de la pression atmosphérique, de la température et de l'état hygrométrique : PTU. Ce sont les mesures de base, pour étudier l'atmosphère, mais on peut imaginer d'autres capteurs où d'autres types d' expériences, installer des appareils de prises de vues, ou même vidéo.

Le type de ballon sans passager était appelé "ballon perdu", et on en faisait voler un grand nombre pour toutes sortes de raisons, comme par exemple pour précéder l'envol d'une grande "montgolfière" de façon à repérer la direction des vents à différentes hauteurs.

Une autre utilisation des "ballons perdus" a été d'abord militaire mais les résultats n'ont pas été convaincants. On a essayé de transmettre du courrier avec ce moyen pendant la guerre de 1870. Mais la perte de ces ballons a favorisé le transport des dépêches par montgolfières pilotées.

C'est seulement vers l'année 1892 que les "ballons perdus" ont commencé à être utilisés pour l'étude des couches de l'atmosphère, notamment les plus hautes, celles que les aérostiers ne pouvaient pas atteindre.

Le problème qui s'est posé, c'est de trouver des moyens pour enregistrer les données sous forme de variations. Pas d'électronique à l'époque!

En 1892, des ballons-sondes en papier furent lancés avec des cartes à remplir par le découvreur et à renvoyer à l'expéditeur. Le bût étant de connaître le point de chute et déduire la trajectoire de chaque ballon, ainsi que de déduire la vitesse des vents. Encore aujourd'hui les ballons lancés dans les foires, ou kermesses permettent ce genre d'observations, par les organisateurs, qui ne sont d'ailleurs pas toujours des météorologues. Les points de chute pour ces petits ballons sont parfois groupés ou très éloignés de la base de départ. Une charge de quelques grammes, une carte postale peut voyager au grès des vents. Une astuce a été de laisser tomber périodiquement une carte à réexpédier pour mieux connaître la véritable trajectoire suivie par le ballon.

Le véritable ballon-sonde avait pour mission de relever la température avec un thermomètre à maximum minimum, et la pression atmosphérique avec un déplacement d'une aiguille d'acier sur un miroir enduit de noir de fumée. La connaissance de la pression pouvait permettre la détermination de l'altitude atteinte par le ballon-sonde. Ce nom de "ballon-sonde" a été conservé depuis.

Le baudruche (pellicule fabriquée avec le gros intestin de bœuf ou de mouton, ou pellicule de caoutchouc) a ensuite remplacé le papier trop fragile et hygrométrique.

Le volume devient important avec 113 mètres cubes et le gaz du gaz d'éclairage.

On peut mentionner le ballon nommé "Aérophile" lancé le 26 mars 1893 qui a atteint l'altitude de 15 000 mètres. Durée de vol de 7 heures, la température la plus basse indiquée par un thermomètre enregistreur de -51°C. Trajet : Paris, vers Joigny dans l'Yonne.

Le 27 septembre 1893 le ballon "aérophile" a été retrouvé en Forêt-Noire, soit une distance de Paris de 450 km. La température fut de -40°C et l'altitude de 8 600 mètres.

A noter pour la petite histoire que les paysans qui le trouvèrent, détruisirent le ballon-sonde et même certains se blessèrent avec leurs propres lanternes.

Les années passent, un ballon de baudruche de 180 mètres cubes est réalisé. Ensuite on utilisera la soie plus solide que la baudruche. Le premier ballon fait 400 mètres cubes, le 5 août 1896, il monte à 14 000 mètres, la température minimum enregistrée était de -51°C.

Observations rapportées par un ballon-sonde lancé de l'observatoire du Puy-de-Dôme le 7 juillet 1910 :

Remarques sur cette courbe:           température = f ( altitude )     

---dans la zone basse, la température chute d'environ 4,5 à 5,1°C par 1 000 m.

---dans la zone plus haute, la température chute d'environ 6,8 à 7,6°C par 1 000 m.

---inversion de température entre 2 000 et 2 500 mètres.

Remarques sur cette courbe:           humidité = f ( altitude ) 

---augmentation du pourcentage d'humidité dans la tranche 500/2 000 mètres. 

---Nuages traversés ?

---le taux de 36% dans la zone haute de 9 000 m semble élevé ?    

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