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Réalisation d'un Ballon Air Chaud de 4 mètres.
8. Gonflage de l'enveloppe uniquement avec le soleil :
Pour gonfler l'enveloppe d'un ballon sans autre moyen que le soleil, il suffit de placer le plastique dans le sens du vent, ouverture vers l'arrivée d'air ambiant. Le soleil ne tarde pas à chauffer l'air à l'intérieur du ballon, toujours par l'intermédiaire de l'enveloppe noire. Ne pas oublier que la puissance reçue est d'environ 1 kW par mètre carré de surface. Au bout d'un quart d'heure à une demi-heure suivant les conditions d'ensoleillement, le ballon commence à s'élever tout doucement, il reste à surveiller la poussée avec un "poids" de 1 kg attaché à la place ou sous la nacelle. Ne pas oublier d'attacher la ficelle qui va retenir le ballon et la bobine éventuelle à une masse suffisamment lourde pour ne pas s'envoler, soit un "poids" supérieur à 2 kg, un crochet ou un piquet planté dans le sol... Dommage de perdre un ballon pour cette distraction !
Voici un ballon parfaitement gonflé, observez la forme en demi sphère au sommet et tronc de cône en bas. Il pourrait se gonfler davantage et prendrait alors une forme sphérique car le gabarit a été prévu en conséquence.
9. Vol en ballon captif : se pratique par vent faible ou quasi nul.
Ballon captif à 40 mètres de ficelle verticale reliée à un poids de 2 kg, toute une journée !
Quand l'enveloppe est bien remplie d'air et que vous constatez une surpression à l'intérieur, le plastique est plutôt tendu alors qu'il était flasque comme sur l'image en haut de cette page. Si la poussée est supérieure à 1 kg, ce que vous constatez avec vos "poids", alors le ballon est capable de s'envoler en mode captif jusque l'altitude de plusieurs dizaines de mètres, suivant la longueur de ficelle disponible (prendre une résistance de 150 kg). Je réitère le conseil de bien fixer solidement le bout de la ficelle à un support lourd, sous peine de perdre le ballon et le voir s'envoler ainsi que sa charge utile !
Sur l'image ci-dessus, vous pouvez voir une photo d' essai de vol captif à une altitude de 40 mètres environ et pratiquement sans vent.
Ce qui est relativement rare dans certaines régions. Il y a des régions plus propices que d'autres pour les ballons !
Le ballon s'incline dans le sens opposé au vent, sa face soumise à la pression de l'air extérieur se creuse légèrement si il y a du vent même faible, ou pas du tout, ce qui est mieux en cas de vent nul. Par contre, par grand vent cette face se creuse en demi sphère, ce qui vide d'autant l'intérieur du ballon et occasionne une diminution de la poussée et une perte d'altitude. Les conditions deviennent parfois impossible, alors il ne faut pas insister sous peine d'endommager l'enveloppe.
Si la convection est non négligeable, le vent emporte des calories, l'air intérieur se refroidit rapidement et cela contribue aussi à une diminution de la poussée. Celle ci peut s'estimer entre 0,5 et 1,8 kg avec une valeur moyenne de 1 kg pour un diamètre de 4 mètres. Par grand vent, il devient impossible de pratiquer le vol captif car le ballon reste très proche du sol, la tension sur la ficelle est considérable de plus de 50 kg et le bas de la cheminée risque de se déchirer. Il n'est plus possible de maintenir la ficelle, à la main tellement la force du vent sur l'enveloppe est forte. Un conseil: attendre un vent quasi nul, pour plus de facilité et de plaisir avec un ballon captif.
La charge utile de 1 kg peut être constituée d'une nacelle comportant des capteurs météorologiques, pression, température et humidité (PTU), ou des capteurs de mesure de la qualité de l'air, détecteur de pollution, détecteur de gaz, détecteur d'ozone, détecteur d'ions, radioactivités...
Voir les pages consacrées aux capteurs.
La charge utile peut être constituée par une caméra vidéo ATV, ou HD, ou un appareil photographique numérique radiocommandé.
Voir les pages consacrées à la photo aérienne.
photos : Alain F6AGV